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Photo du rédacteurcatherin arsenault

Depuis quand les animaux?


Avant de faire un blogue sur une séance photo, je me suis dit que ce serait peut-être plus approprié d'en dire un peu plus sur moi et par le fait même, répondre à des questions fréquemment posées qui se résument à : «Depuis quand les animaux?», «Pourquoi les animaux?», «Que des animaux?»

Contrairement à la majorité des autres photographes, je n'ai pas toujours eu une caméra entre les mains, mais quand j'en avais une, je l'utilisais pour photographier des animaux. Je me rappelle la frustration de mes parents qui ne comprenaient pas pourquoi il y avait autant de photos blanches sur tous les films qu'ils faisaient développer et qui un jour ont compris quand je me suis exclamée «il faut pas les jeter, c'est mes photos d'empreintes de chevreuils dans la neige!»

J'ai eu mon premier appareil numérique en 2006 et mon premier Reflex deux ans plus tard. Mes sujets principaux étaient toujours les animaux: mon chien (évidemment), les lézards que j'avais à l'époque et progressivement je suis plongée dans le monde de la macro parce que j'avais le désir de toujours vouloir être plus près.

La patience n'était pas un problème, mais c'est en travaillant avec de minuscules et farouches insectes que j'ai appris à approcher les animaux, à respirer, à me déplacer et à appréhender leurs réactions. J'étais surprise qu'il était possible de les approcher d'aussi près, c'est-à-dire à quelques centimètres. J'étais fasciné de voir les détails de créatures ne faisant parfois que quelques millimètres et d'avoir l'impression qu'elles étaient aussi grosses que ma main.









J'ai voulu reproduire la même chose avec les animaux sauvages. Je me suis donc acheté un télé-objectif dans le but de les approcher tout en gardant une certaine distance. J'appliquais les même techniques qu'avec les insectes avec succès.








Ces techniques et méthodes de travail, je les applique également avec les chiens et les autres animaux domestiques. Lorsqu'on me dit qu'un chien est très timide ou stressé, je l'approche comme je le ferais avec un insecte ou un oiseau. Lorsqu'on me dit que je suis patiente, je me dis «s'il fallait qu'il sache le nombre d'heures que j'ai passé à longer les marais, couverte de boue et de moustiques à approcher et laisser approcher les animaux, il me trouverait plus dingue que patiente!» Avec du recul, je réalise que travailler avec des insectes et des animaux sauvages a été la meilleure école que j'aurais pu avoir. J'ai dû apprendre à composer avec la lumière naturelle et à régler mon appareil en conséquence. J'ai raffiné mes images en apprenant à utiliser le focus manuel qui est très souvent beaucoup plus précis que l'autofocus en macrophotographie. On me demande fréquemment mon opinion en ce qui concerne le choix entre une séance studio ou extérieure. Évidemment, je fais de mon mieux pour cibler les attentes de chaque client, mais je ne m'en cache pas, je préfère de loin les séances extérieures pour plusieurs raisons, mais entre autres parce que c'est là que j'ai tout appris.

Oui, je ne photographie que des animaux (à quelques exceptions lorsque le maître veut poser avec son animal) et je suis d'ailleurs l'une des rares au Québec. Ça n'a jamais été un choix et je n'y avais même jamais réfléchi jusqu'à ce qu'on me pose la question. J'ai toujours photographié les animaux, c'est aussi simple que ça!

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